domingo, 9 de diciembre de 2012
¿Por qué leer a Paul Auster?
¿Por qué leer a Paul Auster? Lejos de ser unicamente un fenómeno de moda, creo poder afirmar que se trata de un autor con el cual habrá que contar a la hora de hablar de la literatura de nuestra época.
Personalmente, leo a Paul Auster porque siempre hace lo mismo y es cada vez diferente: sus personajes son, como los del otro talentoso judío neoyorquino que es Woody Allen, siempre los mismos y se parecen a él sin serlo nunca del todo.
Por que Auster es austero: su estilo es de pocas palabras y muy llano, sin ornamentos excesivos e inútiles.
Sus temáticas pueden resultar aburridas por que sus intrigas lo son poco y se desarrollan de manera muy natural dentro del ambiente descrito sin que necesitemos la gran artillería hollywoodiana para entender que algo importante está pasando.
Porque, como en la vida real, las cosas importantes pasan a veces desapercibidas o está fuera de nuestra comprensión, entendimiento o conciencia.
Porque da sentido al sinsentido que parece ser la vida, jugando entre la casualidad pura y la coherencia inmanente que la rodea o explica.
Porque es profundamente humano en el sentido que entiende al ser humano y no se permite juzgarle, lo que hace que su estilo no sea pasional.
Por que describe Nueva-York como ciertamente no es, con intelectuales que leen y se enamoran.
Por que siempre confía en la vida y su proceso, aunque la novela acabe el 11 de septiembre del 2001.
Por que es personal e intimo sin ser vulgar ni promiscuo.
Porque sabe y ha experimentado que el arte alivia las penas y nos hace levitar: que todos somos un hombre en la oscuridad que sobrevive imaginando y creando nuestro palacio de la luna, inventando nuestra soledad para olvidar nuestra condición patética y triste de cada día en el país de las últimas cosas gracias a nuestro libro de las ilusiones.
Os sonará austero (¿como no?) y poco divertido. A mi me encanta porque me gusta leer que el arte me puede aliviar y hacer avanzar, aunque a salto de mata.
Isabelle Toussaint.
jueves, 8 de noviembre de 2012
Panthéon
Je veux bien faire la belle
Mais pas dormir au bois,
Je veux bien être reine
Mais pas l'ombre du roi"
Zazie, À ma place.
Je ne suis pas une Demeter,
Encore moins une infirmière
Capable de changer des draps
Ou bien de bercer dans mes bras.
Je ne suis pas une Pénélope
Qui, entre pensées interlopes,
Tisse et détisse un linceul
Et puis attend toujours seule.
Je ne suis pas une Junon
Une bague au doigt n'ai point.
De fait et quant à l'union,
Seule la robe me convient.
Je ne suis guère une muse
Non plus une femme trophée
Las, je n'inspire, Méduse,
Que certains chants désenchantés.
Je ne suis pas l'Eve d'Adam,
Pomme à croquer à pleines dents,
De lui une pauvre moitié,
Et de sa côte arrachée.
Je préfère de loin Minerve
Qui souvent les mâles énerve,
Et Diane la chasseresse
Qui, hélas, parfois blesse.
Je préfère de près Lilith
Diablesse toujours en fuite,
Ou pour quoi pas Boudicée
Guerrière et bafouée.
Et voilà donc mon panthéon:
Jamais ne chante à l'unisson.
Peu me chaut vos lamentations,
Ne suis pas poupée de chiffon.
Mais pas dormir au bois,
Je veux bien être reine
Mais pas l'ombre du roi"
Zazie, À ma place.
Je ne suis pas une Demeter,
Encore moins une infirmière
Capable de changer des draps
Ou bien de bercer dans mes bras.
Je ne suis pas une Pénélope
Qui, entre pensées interlopes,
Tisse et détisse un linceul
Et puis attend toujours seule.
Je ne suis pas une Junon
Une bague au doigt n'ai point.
De fait et quant à l'union,
Seule la robe me convient.
Je ne suis guère une muse
Non plus une femme trophée
Las, je n'inspire, Méduse,
Que certains chants désenchantés.
Je ne suis pas l'Eve d'Adam,
Pomme à croquer à pleines dents,
De lui une pauvre moitié,
Et de sa côte arrachée.
Je préfère de loin Minerve
Qui souvent les mâles énerve,
Et Diane la chasseresse
Qui, hélas, parfois blesse.
Je préfère de près Lilith
Diablesse toujours en fuite,
Ou pour quoi pas Boudicée
Guerrière et bafouée.
Et voilà donc mon panthéon:
Jamais ne chante à l'unisson.
Peu me chaut vos lamentations,
Ne suis pas poupée de chiffon.
domingo, 4 de noviembre de 2012
Grâce.
Merci d’avoir lu en cachette
Pour je puisse lire libre.
Merci pour cette passion
Des pièces remplies de livres.
Merci pour l’amour des animaux,
Il n’en existe pas de plus sincère.
Merci de m’avoir montré que les amazones
Doivent avoir leur coin secret.
Merci pour ce jardin magique
Et cette maison biscornue.
Merci de m'avoir montré
Qu'une femme ne doit pas être au foyer.
Merci de m’avoir appris que le savoir
Qu'une femme ne doit pas être au foyer.
Merci de m’avoir appris que le savoir
Est plus important que l’avoir.
Merci pour le bon grain,
Que le vent emporte l'ivraie.
Que le vent emporte l'ivraie.
viernes, 19 de octubre de 2012
Peines perdues.
Tous ces hommes à tuer
Tous ces chefs à trancher
C'est peine perdue.
Et toi, dans l'ombre, cachée,
Et moi, telle Jeanne d'Arc,
Brandissant ton arc.
Les uns furent des pseudos Vadors
Sous l'emprise du Dark
Et de la haine des femmes,
Cherchant une poupée muette.
Mon arc ne les a pas adoucis
C'est peine perdue.
D'autres, pervers déguisés
Dans l'empire de leurs sens,
Que tôt ou tard emporteront,
Et c'est justice, les Parques,
Mon arc ne les a pas rajeunis,
C'est peine perdue.
Quelques-uns prisonniers
Et à la merci de l'absinthe
Furent par moi piétinés
En toute injustice
Et ne voulurent effacer ma marque.
Mon arc ne les a pas pansés
C'est peine perdue.
Certains tentèrent vainement
De mener une barque
Qu'ils pensaient la leur
Emportés par les torrents d'illusions.
Mon arc ne les a pas sauvés,
C'est peine perdue.
Et toi, tapie,
Tu t'en laves les mains
Après avoir crié au loup,
Comme si j'étais une Jeanne d'Arc
Devant chasser ces peines perdues.
Plus d'hommes à libérer
Ni à massacrer
Plus de chefs à replacer
Ni à trancher net.
Quelques âmes en peine et
Juste le vide sans pardon,
La haine sans raison
Et la lune qui me susurre
Que mon arc ne peut rien changer,
Mieux vaut le rengainer,
C'est peine perdue.
Tous ces chefs à trancher
C'est peine perdue.
Et toi, dans l'ombre, cachée,
Et moi, telle Jeanne d'Arc,
Brandissant ton arc.
Les uns furent des pseudos Vadors
Sous l'emprise du Dark
Et de la haine des femmes,
Cherchant une poupée muette.
Mon arc ne les a pas adoucis
C'est peine perdue.
D'autres, pervers déguisés
Dans l'empire de leurs sens,
Que tôt ou tard emporteront,
Et c'est justice, les Parques,
Mon arc ne les a pas rajeunis,
C'est peine perdue.
Quelques-uns prisonniers
Et à la merci de l'absinthe
Furent par moi piétinés
En toute injustice
Et ne voulurent effacer ma marque.
Mon arc ne les a pas pansés
C'est peine perdue.
Certains tentèrent vainement
De mener une barque
Qu'ils pensaient la leur
Emportés par les torrents d'illusions.
Mon arc ne les a pas sauvés,
C'est peine perdue.
Et toi, tapie,
Tu t'en laves les mains
Après avoir crié au loup,
Comme si j'étais une Jeanne d'Arc
Devant chasser ces peines perdues.
Plus d'hommes à libérer
Ni à massacrer
Plus de chefs à replacer
Ni à trancher net.
Quelques âmes en peine et
Juste le vide sans pardon,
La haine sans raison
Et la lune qui me susurre
Que mon arc ne peut rien changer,
Mieux vaut le rengainer,
C'est peine perdue.
miércoles, 19 de septiembre de 2012
Liberté d'expression ou de destruction?
Lasse de la
polémique au sujet de la susceptibilité musulmane quant au film provocateur à
leur sujet, je tenais à exprimer ma liberté d’expression, puisque c’est de cela
dont il s’agit.
Je défends bien
sûr la fameuse liberté ci-mentionnée, tant brandie ces derniers temps. Cela va
également sans dire que je condamne tout acte de violence à l’origine de la
projection de ce film et que je les trouve inexcusables. Si vous le voulez
bien, je me concentrerais davantage sur la notion de liberté d’expression, tellement confondue avec la liberté de
destruction.
Aux Musulmans, je
dirais une chose, c’est celle-ci :
le niveau de provocation ou de prétendu humour est d’ordinaire si bas que se
fâcher n’en vaut même pas la peine. Le but recherché est clairement de vous
faire réagir violement pour prouver que vous êtes les sauvages fanatiques que
l’Occident pense que vous êtes. Si vous les laissez jouer sur ce terrain, vous
perdrez votre dignité alors que c’est le provocateur lui-même qui l’a perdue
dès lors qu’il a sciemment insulté un groupe de gens qu’il ne respecte pas.
N’entrez donc pas dans la spirale infernale de la violence car vous y aurez
systématiquement le mauvais rôle (comment peut-on avoir le beau rôle en
tuant ?), vous vous infantiliserez et vous caricaturerez. Les actes de
violence provoqués par certains les rabaissent au rang où veulent les voir ces
Occidentaux.
Aux Occidentaux,
je dirais ceci : quel intérêt y a-t-il à provoquer infatigablement le même
groupe de personnes ? Pour quoi ne pas chercher une autre cible de
moquerie ? Car cette cible-là, franchement, est facile. L’humour ou la
provocation ne vaut plus grand chose dès lors qu’il devient lâche.
J’ai malheureusement
l’impression que vous confondez ces notions avec une mauvaise foi
affligeante (c’est le cas de le dire) : s’exprimer est sain mais jusqu’où
peut-on le faire si c’est dans l’unique but de blesser l’autre ? Vous
utilisez une belle idée pour faire passer un message d’intolérance et de
moquerie mesquine. Vous utilisez un gant de velours pour lancer une bombe en
vous déresponsabilisant des résultats.
Je pense que la
liberté d’expression est indispensable mais qu’elle est devenue, dans le cas
présent, une excuse pour écraser les Musulmans et se gausser de leurs croyances,
et cela est donc devenu destructeur au lieu d’être constructif.
Personnellement,
j’entends le terme liberté d’expression
comme un élargissement de notre point de vue, une façon de nous grandir, de
nous humaniser, de nous faire mûrir, de nous ouvrir des portes, comme après avoir écouté des personnage tels
que Gandhi, Martin Luther King ou Nelson Mandela. Cela dit en passant, je
soutiens aussi les écrits de Salman Rushdie et déplore les évènements qui ont
suivis la publication des Versets
Sataniques.
Je ne pense pas
qu’il s’agisse d’un cas similaire ici. Ce n’est pas pour cela que je tuerais
quelqu’un, cela va sans dire, mais je tenais à dire que ni l’attaquant ni
l’attaqué n’en ressorte grandi, et c’est déplorable.
L’idée si
merveilleuse de liberté d’expression
s’en trouve donc galvaudée et en devient une liberté d’intoxication et de destruction
des croyances d’autrui, quel qu’il soit d’ailleurs (en ce moment, la mode est à
l’ »anti-Islam », cela peut changer).
Parce que
l’Occident (c’est une Belge qui vous parle et elle l’a vécu dans sa chair tous
les jours de sa vie, soit d’un côté, soit de l’autre, et elle n’est pas la
seule) a tendance à offenser autrui pour lui prouver qu’il a tort d’être
offensé et utilise pernicieusement des idées justes à une fin moins juste. Je
trouve ça dommage c’est le moins que l’on puisse dire. Je trouve ça malhonnête
et contre-productif. Si bien sûr la personne critiquée reste « zen »
et est arrivée à un degré de spiritualité tellement élevé qu’elle considère que ces attaques ne
l’atteignent pas, je lui tire mon chapeau mais reconnaissons que ce n’est pas
le commun des mortels !
Vous me direz que
les Musulmans se vexent pour tout. Peut-être. Je vous répondrais qu’il est
possible que leur susceptibilité se trouve à un autre endroit que la nôtre et
que le fait même de ne pas le voir est une preuve d’imbécillité de notre part.
J’invite tout un
chacun à réfléchir sur sa propre susceptibilité avant d’évaluer celle des
autres de même que j’espère que les offensés recouvreront leurs esprits et ne
brandiront plus d’armes, et que les offenseurs tourneront sept fois leur langue
dans la bouche avant de parler.
Isabelle Toussaint
martes, 18 de septiembre de 2012
A quoi sert la prison?
A l’heure où
l’opinion publique belge s’est quelque peu ébranlée et cela, de façon bien compréhensible, à l’occasion de la
libération de Michelle Martin, je tenais à susciter quelques réflexions quant à
l’utilité de l’univers carcéral.
Je pense que la question est nécessaire, au vu du mécontentement populaire, de certains échecs
de la justice, de l’échec certain dans « l’affaire Dutroux » (je pèse mes mots), et de
l’état lamentable des prisons.
Je pense qu'il y a une confusion entre tous
les rôles qu’on attribue à la prison.
D’abord, si la
prison sert à corriger les comportement immoraux, il y a lacune : je n’ai
pas de statistiques en main mais je me souviens qu’un de mes professeurs de psychologie de l’ULg qui
y travaillait souvent avait coutume de nous dire qu’un tiers des détenus en
ressortait meilleur, un tiers ne changeait absolument pas et le dernier tiers
devenait pire. Si j’en crois les paroles d’un expert, je me pose la question :
est-ce donc utile ? Si, je dis bien
si, la prison doit améliorer notre homme, on doit lui en donner les moyens.
Cela voudrait dire absence de violence dans le milieu carcéral (on est loin du
compte), absence d’injustice, thérapies ad hoc, professionnels motivés et
compétents, meilleure évaluation du cas des détenus et de leur motivation (et
sincérité) pour changer, davantage de subsides publics (bien évidemment
PERSONNE ne voudra payer pour les rebuts de la société, j’entends ça d’ici).
Autant dire Disneyland comparé à ce qui se passe aujourd’hui mais je tenais à
le souligner. Le détenu sortirait donc une fois « guéri ». Si le but
est celui-là, et ce serait honorable bien qu’un tantinet naïf, on est loin du
compte (n’en déplaise aux bonnes gens qui pensent que les détenus sont à
l’hôtel).
En outre, si la
prison doit être un moyen d’éliminer tout sujet coupable de crimes, c'est loin d'être le cas: alors que des criminels restent impunis et
libres, certains détenus sont innocents et les méchants finiront tout de même
bien par sortir car la prison à vie n’existe pas en Belgique, en tout cas dans
la pratique. Donc, la prison ne remplit pas non plus de façon satisfaisante son rôle de parking de méchants puisque
le système en permet la libération. Ici, ma foi, la peine de mort (à laquelle
je m’oppose fortement) serait plus efficace car radicale.
De surcroît, si
l’on voit la prison comme un endroit de châtiment et de pénitence, un enfer où
le détenu doit expier son crime afin de laver son mal et se réintégrer, c’est
loin d’être parfait également : si l’état des prisons belges possède un
certaine similitude avec l‘enfer (mais ça, personne ne veut le savoir), les
pécheurs expient-ils réellement leurs crimes ? En ressortent-ils repentis
et honteux ? Allez savoir.
Il faut donc
savoir ce qu’on veut car, à tout vouloir, on n’obtient plus rien du tout.
Qu’attendait-on
de la justice quant à Michelle Martin ? Qu’en attend-t-on quant à
Dutroux ? Ce serait utile de se poser la question.
J’ai
malheureusement l’impression que l’on attend de la justice qu’elle règle un
problème qu’elle est incapable de résoudre et que chacun y va de ses
revendications, dont certaines sont légitimes, d’autres moins. J’ai aussi la
sensation qu’on attend de la prison qu’elle gère un problème que la société
rejette et refuse de traiter d’emblée.
Car enfin jusqu’à
quel point peut-on vouloir changer un système démocratique imparfait et assez
dysfonctionnel sous le coup de l’émotion ?
Jusqu’à quel
point peut-on ignorer le problème que posent un Dutroux ou un Lecrenier?
Au-delà de ça,
nous devrions réellement redéfinir le rôle de la prison pour pouvoir en évaluer
les résultats et nous mettre le pied à l’étrier au lieu de continuer à faire l'autruche.
Si effectivement les ratages dans les affaires d'enlèvements d'enfants ont mis en exerge l'incompétence scandaleuse et pathétique des forces de police concernées et qu'ils sont les seuls responsables (leurs hiérarchies également, cela va sans dire) de cet état de fait, le débat sur la prison est plus large et nous concerne tous (et oui, cela n'arrive pas qu'aux autres!).
D'aucun pensent que mettre un criminel sous les verrous, c'est comme emmener des poubelles au parc à container: on s'en débarrasse, le sac va on ne sait où (ça ne nous concerne plus) et tant pis s'il pollue ailleurs. Hélas, certains résidus mettent des années à se dégrader... La comparaison n'est pas élégante, j'entends bien et m'en excuse d'avance, mais c'est malheureusement ainsi que beaucoup de gens voient les détenus.
J'avoue également être lasse d'entendre les pseudos-mythes qui entourent la prison et en arriver systématiquement à entendre regretter la peine de mort, de façon voilée puisque ce n'est plus politiquemet correct de la défendre.
Que veut-on exactement? Que faire de ces "monstres"? Je n'ai que des questions et aucune réponse mais il serait bon d'y réfléchir de façon sérieuse.
Les crimonologues spécialistes du sujet vous diront sûrement que le problème est de deux sortes: des gens qui, pour des raisons inconnues (de tempérament, génétiques?) manquent totalement d'empathie et en arrivent à mépriser totalement la vie d'autrui; et une société matérialiste qui génère des tristes sires manipulateurs, froids, calculateurs et inhumains. Si nous ne pouvons probablement agir contre le premier facteur (étant inconnu et assez abstrait) le second est entre nos mains. C'est cette variable que nous pouvons et devons modifier, tout en sachant qu'il existera toujours des risques, au lieu de jeter la pierre dans le cour de la prison qui, lorsqu'elle agit, a toujours forcément quelques trains de retard.
Si effectivement les ratages dans les affaires d'enlèvements d'enfants ont mis en exerge l'incompétence scandaleuse et pathétique des forces de police concernées et qu'ils sont les seuls responsables (leurs hiérarchies également, cela va sans dire) de cet état de fait, le débat sur la prison est plus large et nous concerne tous (et oui, cela n'arrive pas qu'aux autres!).
D'aucun pensent que mettre un criminel sous les verrous, c'est comme emmener des poubelles au parc à container: on s'en débarrasse, le sac va on ne sait où (ça ne nous concerne plus) et tant pis s'il pollue ailleurs. Hélas, certains résidus mettent des années à se dégrader... La comparaison n'est pas élégante, j'entends bien et m'en excuse d'avance, mais c'est malheureusement ainsi que beaucoup de gens voient les détenus.
J'avoue également être lasse d'entendre les pseudos-mythes qui entourent la prison et en arriver systématiquement à entendre regretter la peine de mort, de façon voilée puisque ce n'est plus politiquemet correct de la défendre.
Que veut-on exactement? Que faire de ces "monstres"? Je n'ai que des questions et aucune réponse mais il serait bon d'y réfléchir de façon sérieuse.
Les crimonologues spécialistes du sujet vous diront sûrement que le problème est de deux sortes: des gens qui, pour des raisons inconnues (de tempérament, génétiques?) manquent totalement d'empathie et en arrivent à mépriser totalement la vie d'autrui; et une société matérialiste qui génère des tristes sires manipulateurs, froids, calculateurs et inhumains. Si nous ne pouvons probablement agir contre le premier facteur (étant inconnu et assez abstrait) le second est entre nos mains. C'est cette variable que nous pouvons et devons modifier, tout en sachant qu'il existera toujours des risques, au lieu de jeter la pierre dans le cour de la prison qui, lorsqu'elle agit, a toujours forcément quelques trains de retard.
lunes, 10 de septiembre de 2012
La bofetada.
Leyendo la novela de Christos Tsiolkas, La Bofetada,
me pongo a meditar sobre el inmenso paso adelante que ha supuesto la
prohibición del castigo corporal, practicado desde hacía tantos siglos.
Lejos de mí la intención de revelaros la intriga de la novela, sólo subrayaré lo que cualquier futuro lector sabe de entrada: durante una barbacoa, un niño de tres años (indisciplinado, violento y grosero) amenaza a un niño mayor con un bate de base-ball. El padre de este le pega una bofetada al pequeño, pero sus padres le denuncian por abuso (él, un alcohólico ausente, y ella, una madre excesivamente protectora y permisiva). A partir de este suceso, los invitados a la fiesta están obligados a tomar partido.
Confieso que me ha costado mucho encontrar un personaje simpático en este libro, pero he podido reflexionar sobre el problema que plantea.
Me parece evidente la incoherencia de querer enseñar una buena actitud (no pegarás) pegando. Deja patente el error del padre brusco (aunque la bofetada se practicó durante siglos, con las mejores intenciones).
Dicho esto, si bien puedo fácilmente concebir el malestar o la cólera de los padres del niño abofeteado, me quedo, sin embargo, boca abierta delante de su mala fe y la negación total del acto violento de su hijo (blandir un bate de base-ball).
Esta historia acontece en Australia y pone en tela de juicio un tipo de sociedad que criminaliza lo que sea en nombre de la justicia, como muchos países anglo-sajones, desgraciadamente (el fenómeno se está expandiendo aquí también, por cierto). De allí las numerosas denuncias que no hacen otra cosa que estorbar la justicia: ¿debemos denunciar a un hombre por una mirada lasciva o un comentario soez (considerados como acoso)? ¿Debemos acabar en prisión por una bofetada?
Estamos, a mi entender, delante de una sociedad enferma de sus reglas que, queriendo evitar todo obstáculo, acaba criminalizando actos (ciertamente desagradables) sacándolos de su contexto. Se trata de una sociedad donde la ley (el hiperlegalismo, mejor dicho) ha vencido al espíritu crítico, negando así la flexibilidad y creando, de paso, víctimas, no personas. Imaginados, como mujer, gritar y correr a la policía cada vez que un hombre os lanza un comentario soez... Eso implica, pues, que no os podéis “defender” solas por ser mujer y que necesitáis el amparo constante de la ley. Se llega así a infantilizar a una población o a un grupo que, a falta de libre albedrío, se vuelve sistemáticamente víctima de todo y nada.
Las culturas (¿son culturas de verdad?) donde la ley es trascendental en el sentido de Kant (es decir que constituye una condición a priori de la experiencia, la cual, por lo tanto, existe más allá de lo concreto) derivan más que las sociedades empíricas (basadas en la experiencia), más flexibles (pero no exentas de defectos).
Este tipo de comportamiento lleva a una paranoia colectiva peligrosa y debilita a los más débiles, ya que su único recurso es la ley, no su propia aptitud a resolver un conflicto, dejándoles sin criterio (la ley piensa por ellos) ni libre albedrío; les convierte en víctimas constantes e inútiles. Se llega, pues, a una especie de paternalismo legalista.
Entendámonos: me parece justa la moral como principio trascendental (no me explayo en esto), pero si uno quiere ser justo, justamente: ¿debe entonces estorbar a la Justicia por pequeñeces?
No estoy haciendo apología de la bofetada, de ninguna manera. Estoy contenta de la abolición del castigo corporal (tanto como estoy satisfecha de las leyes contra el acoso sexual), lo que sí denuncio son las múltiples derivas y consecuencias a veces nefastas, sobre las cuales deberíamos meditar, con el fin de llegar realmente a la gran y anhelada idea de Justicia.
Allí donde la ley ayuda a poner orden en el caos humano, ¿puede decentemente (por no decir justamente) uno criminalizar todos los actos e instaurar así aún más caos? Porque de esto se trata: al buscar principios superiores por todas partes, ya no los hay en ninguna parte. Al criminalizar todo, el crimen más horrible se banaliza. Al ir a juicio por pequeñeces, los tribunales se vuelven incompetentes y desbordados. Nos volvemos, pues, como Ulises, en busca de la hogareña y calurosa Ítaca, desorientados entre Escila y Caribdis.
Lejos de mí la intención de revelaros la intriga de la novela, sólo subrayaré lo que cualquier futuro lector sabe de entrada: durante una barbacoa, un niño de tres años (indisciplinado, violento y grosero) amenaza a un niño mayor con un bate de base-ball. El padre de este le pega una bofetada al pequeño, pero sus padres le denuncian por abuso (él, un alcohólico ausente, y ella, una madre excesivamente protectora y permisiva). A partir de este suceso, los invitados a la fiesta están obligados a tomar partido.
Confieso que me ha costado mucho encontrar un personaje simpático en este libro, pero he podido reflexionar sobre el problema que plantea.
Me parece evidente la incoherencia de querer enseñar una buena actitud (no pegarás) pegando. Deja patente el error del padre brusco (aunque la bofetada se practicó durante siglos, con las mejores intenciones).
Dicho esto, si bien puedo fácilmente concebir el malestar o la cólera de los padres del niño abofeteado, me quedo, sin embargo, boca abierta delante de su mala fe y la negación total del acto violento de su hijo (blandir un bate de base-ball).
Esta historia acontece en Australia y pone en tela de juicio un tipo de sociedad que criminaliza lo que sea en nombre de la justicia, como muchos países anglo-sajones, desgraciadamente (el fenómeno se está expandiendo aquí también, por cierto). De allí las numerosas denuncias que no hacen otra cosa que estorbar la justicia: ¿debemos denunciar a un hombre por una mirada lasciva o un comentario soez (considerados como acoso)? ¿Debemos acabar en prisión por una bofetada?
Estamos, a mi entender, delante de una sociedad enferma de sus reglas que, queriendo evitar todo obstáculo, acaba criminalizando actos (ciertamente desagradables) sacándolos de su contexto. Se trata de una sociedad donde la ley (el hiperlegalismo, mejor dicho) ha vencido al espíritu crítico, negando así la flexibilidad y creando, de paso, víctimas, no personas. Imaginados, como mujer, gritar y correr a la policía cada vez que un hombre os lanza un comentario soez... Eso implica, pues, que no os podéis “defender” solas por ser mujer y que necesitáis el amparo constante de la ley. Se llega así a infantilizar a una población o a un grupo que, a falta de libre albedrío, se vuelve sistemáticamente víctima de todo y nada.
Las culturas (¿son culturas de verdad?) donde la ley es trascendental en el sentido de Kant (es decir que constituye una condición a priori de la experiencia, la cual, por lo tanto, existe más allá de lo concreto) derivan más que las sociedades empíricas (basadas en la experiencia), más flexibles (pero no exentas de defectos).
Este tipo de comportamiento lleva a una paranoia colectiva peligrosa y debilita a los más débiles, ya que su único recurso es la ley, no su propia aptitud a resolver un conflicto, dejándoles sin criterio (la ley piensa por ellos) ni libre albedrío; les convierte en víctimas constantes e inútiles. Se llega, pues, a una especie de paternalismo legalista.
Entendámonos: me parece justa la moral como principio trascendental (no me explayo en esto), pero si uno quiere ser justo, justamente: ¿debe entonces estorbar a la Justicia por pequeñeces?
No estoy haciendo apología de la bofetada, de ninguna manera. Estoy contenta de la abolición del castigo corporal (tanto como estoy satisfecha de las leyes contra el acoso sexual), lo que sí denuncio son las múltiples derivas y consecuencias a veces nefastas, sobre las cuales deberíamos meditar, con el fin de llegar realmente a la gran y anhelada idea de Justicia.
Allí donde la ley ayuda a poner orden en el caos humano, ¿puede decentemente (por no decir justamente) uno criminalizar todos los actos e instaurar así aún más caos? Porque de esto se trata: al buscar principios superiores por todas partes, ya no los hay en ninguna parte. Al criminalizar todo, el crimen más horrible se banaliza. Al ir a juicio por pequeñeces, los tribunales se vuelven incompetentes y desbordados. Nos volvemos, pues, como Ulises, en busca de la hogareña y calurosa Ítaca, desorientados entre Escila y Caribdis.
sábado, 8 de septiembre de 2012
Sans ismes.
Les réflexions de Gao Xingjian (Prix Nobel de Littérature 2000) m'inspirent quelques commentaires sur le thème des idéologies en général.
Dans son essai Sans ismes, l'auteur observe la nocivité de ces "ismes" qui nous entourent et tranquillisent. Il en sait quelque chose, lui qui a souffert dans sa chair la persécution du régime maoïste.
Il évoque également la nécessité de la responsabilité personnelle et surtout du principe de la fuite, le refus des "ismes", en soi nocifs selon lui.
Il ne fait pas non plus, soit dit en passant, l'apologie de l'anarchie mais voit l'isolement, la retraite, comme une posture sage face aux tempêtes idéologiques qui nous envahissent, bien que cette position ne nous sauve pas nécessairement.
Je voudrais ajouter quelques commentaires à ces sages paroles.
Je pense qu'effectivement ces "ismes" sont de fait un leurre, une stratégie pour contrôler le troupeau et le rassurer ou le convaincre de lutter, selon les intérêts du moment. Ce leurre est basé sur le fait que tout être humain a fondamentalement besoin d'appartenir à un groupe et de se sentir accepté, ce qui entraînera donc une perte de l'esprit critique, le cas échéant.
Les idéologies, de droite comme de gauche d'ailleurs, peuvent être très efficaces ou bonnes sur le papier. Cependant, à l'heure de la vérité, elles oublient toujours et invariablement un détail important: que l'être humain est polycéphale, au minimum bicéphale, comme Dr Jekyll et Mr Hyde (je ne mentionne même pas les nuances entre les deux). Ce serait comme faire une thérapie avec Jekyll en oubliant qu'il est aussi Mr Hyde!
L'on peut donner des milliers d'exemples: les gens de droite oublient que nous avons droit à plusieurs opportunités tandis que les capitalistes nient la véritable spiritualité; les communistes quant à eux n'admettent pas que l'homme soit compétitif et égoïste alors que Freud opinait que les pensées et actions humaines étaient forcément dirigées vers le sexe. De même, les Chrétiens sont souvent incapables de considérer le corps, comme si nous ne devions être que pur esprit.
L'homme n'est ni blanc ni noir, ni de toute bonté ni totalement mauvais, il est tristement gris. Certains mettent des couleurs dans leur vie au moyen de la générosité et de la bonté; d'autres, tels Dark Vador, finissent par choisir le côté obscur et cela d'un côté comme de l'autre (et ça me peine de le reconnaître).
À mon humble avis, chacune de ces théories ont échoué et continuent à échouer parce qu'elles répriment notre intégrité, parce qu'elles ne voient pas l'homme en entier, de manière "holistique" pourrait-on dire, mais bien tristement et irrémédiablement divisé, comme un médecin prescrivant du prozac contre la mélancolie de l'âme.
Ces idées démontrent de l'inflexibilité et un manque de vision globale, elles nous simplifient et nous rabaissent, niant purement et simplement tous les aspects de notre existence (ou de notre essence? Allez savoir!).
J'aurais tendance à dire que la sagesse serait de s'inspirer de plusieurs théories en conservant des convictions fermes et une flexibilité totale. Vivir sans -ismes et sans cynismes, tâche de funambule s'il en est!
Peut-être doit-on se retirer et observer, écrire et se cacher comme un ermite, je n'ai pas de réponse.
“Il faut cultiver son jardin" conseillait Voltaire.
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Tariq Ramadan et le totalitarisme occidental.
Ecoutant l'islamologue Tariq Ramadan, je suis restée bouche bée par ses arguments dont la perspective étonne (dans le meilleur des cas), perturbe ou provoque la colère.
C'est en regardant certains débats le concernant (qui ne datent pas d'hier, désolée), notamment avec Eric Zemmour ou Caroline Fourest, que j'ai réalisé à quel point certaines personnes (en France et probablement ailleurs) ne peuvent simplement pas écouter ses arguments et le détruisent systématiquement, sous le prétexte de la démocratie, de la laïcité et de l'égalité entre homme et femme.
Personnellement, je ne suis absolument pas une spécialiste de l'Islam. Bien que je sois baptisée dans la foi chrétienne, je ne la pratique pas; je ne suis pas non plus musulmane mais je commence réellement à me fatiguer de la mauvaise foi ambiante qui fait que tout le monde puisse opiner sur ceci ou celà, à condition que ce soit politiquement correct (serait-ce une religion???) et à condition aussi que la personne ne soit pas musulmane, ou alors peut-être si musulmane mais alors modérée (mais qui décide de qui est un musulman modéré???). Pour moi, ce type d'intransigeance n'est rien d'autre qu'un dogmatisme déguisé de bonnes intentions, puisque celui qui décide de la prétendue modération est notre société, sacro-sainte (cela va sans dire).
Ce qui attire mon attention du personnage de Ramadan, c'est justement sa façon d'expliquer et de mettre en contexte les problèmes posés avec une chose dont nous manquons très souvent: l'amplitude d'esprit. Puissent ses détracteurs en avoir le dixième du sien et le dialogue s'enrichira. J'attends toujours.
Par ailleurs, Ramadan a une façon très universitaire de parler et de poser le problème et il possède une façon universelle de voir les choses. C'est ce qui dérange dans un monde d'esprit de clocher qui se croit cosmopolite mais qui tombe dans le piège du totalitarisme de la pensée occidentale. Je crois que Ramadan sait et applique parfaitement qu'"il n'y a rien de plus dangereux que les gens qui regardent les choses depuis un seul angle", idée génante dans une société à la pensée étroite.
Je m'explique: l'Occident a toujours et invariablement la certitude d'avoir raison en tout et les mauvais sont toujours et systématiquement les Musulmans. Afin de penser que nous sommes tolérants, nous tolérons donc les opinions de certains musulmans modérés (ceux qui ont des opinions proches des nôtres) mais c'est notre société qui décide de qui est modéré ou non, n'est-ce pas contradictoire? Le reste est censuré ou muselé... voilà pourquoi Ramadan s'est vu refuser l'entrée de plusieurs universités occidentales.
Dès lors, je me pose une question: pourquoi est-ce que cela nous dérange tant qu'une voix musulmane se fasse entendre? Pour quoi accordons-nous tant d'importance aux discours incohérents de Bin Laden et aux exagérations des Ayatollahs d'Iran alors que nous déformons ce que dit Ramadan ou l'accusons d'avoir voulu dire autre chose? Pour quoi Caroline Fourest voulait-elle absolument qu'il dise publiquement "Nous sommes au 21e siècle et il est évident que la lapidation des femmes adultères est terrible"? Pour quoi obliger quelqu'un à le dire de cette manière (LA manière) sans lui laisser une porte de sortie (mais rassurons-nous, Ramadam trouve parfaitement seul la grande porte, au grand damn de la demoiselle qui même avec une clé ne la trouverait pas)? Pour quoi rit-elle quand il explique que la lapidation concerne autant les hommes que les femmes adultères? Pour quoi décide-t-elle que Ramadan est responsable de cet état de fait? Pour quoi est-ce que ça choque autant qu'il dise que les femmes peuvent s'habiller comme elles veulent? Beaucoup de questions pour une réponse mutuelle: la mauvaise foi intellectuelle.
Dois-je moi, baptisée dans la foi chrétienne, me sentir responsable des infâmes croisades? Pouvons-nous accuser invariablement les fidèles catholiques du dogmatisme écclésiastique?
Les gens qu'incarne cette journaliste veulent une soumission totale aux idées occidentales (de laïcité, de démocratie, de féminisme) comme si celles-ci étaient des dogmes et cela Zemmour l'a très bien résumé en proclamant, très fier de sa trouvaille "On se soumet à la civilisation française". Parce que, bien entendu, ces gens ne peuvent concevoir autre chose que la notion de soumission... et se croient démocrates!
En imposant ces idées non pas comme de l'humanisme sinon comme des doctrines sine qua non, nous faisons le jeu des fanatiques de tous poils et entrons dans la spirale infernale. N'est-ce pas un Voltaire qui a dit "Je ne suis pas d'accord avec vous mais je me batterais pour que vous ayiez le droit de le dire"? Moi, ma chanson préférée serait plutôt Mourir pour des idées, justement mais on est loin du compte lorsqu'on voit le panorama intellectuel français du moment qui irait plutôt dans le sens du "Que vous ayiez ou non raison m'importe peu, je vous laisserais tuer pour que le politiquement correct gagne la bataille".
Je pense du reste que Ramadan est par trop intelligent pour ces pseudo-intellectuels. Je n'en ai pas encore vu un qui lui arrivait à la cheville, ni quant à l'esprit critique ni quant au discours. C'est ça qui doit les géner, profondément, d'être repris de volée par un musulman.
Quant à moi, je n'ai nul besoin d'être d'accord avec tout ce qu'il dit pour apprécier qu'il est un des rares esprits capables (à ma connaissance) d'aborder les problèmes sous différents angles. Je n'ai pas besoin non plus de considérer son avis sur l'homosexualité comme s'il fallait systématiquement son opinion pour me positionner pour ou contre ce fait (par exemple).
Ses idées, loin de me choquer, me ramènent à l'essence de ce que devrait être un universitaire: une personne dotée d'amplitude d'esprit. Dans un monde de cerveaux lavés et tristement formatés, c'est un luxe.
Peut-être lui dirais-je, le cas échéant, qu'il donne, d'une certaine façon, du miel aux pourceaux (et des pourceaux, ma foi, de très mauvais foi!) mais je le comprends car sa perpective pédagogique lui impose de parler pour essayer de modifier les mentalités, et non pour plaire, nécessairement. Ça devient un luxe également, à mon grand damn.
Revenons à nos moutons (c'est le cas de le dire): comment un pays comme la France qui est fière de son ouverture, de sa Liberté, de son Egalité, de sa Fraternité, peut-elle faire le procès de quelqu'un, simplement parce qu'il ne suit pas le dogme de la laïcité? Oui, parce que c'est devenu un dogme dans l'esprit de certains...
Que l'Occident se réveille, de grâce, et voie que ses fameuses idées fondamentales sont parfois des leurres fondamentalistes que les ignorants et les cyniques hissent bien haut juste pour éliminer la différence au nom du politiquement correct. C'est là que Ramadan dérange, profondément puisqu'il fomente l'esprit critique (notion de plus en plus absente) et relativise les piliers sur lesquels nous croyons avoir fondé nos "cultures".
L'Occident tend systématiquement à critiquer l'Islam (parfois à raison, d'ailleurs) mais sans tenter de voir ce qui réllement provoque un malaise dans leurs propres pays... en se lavant les mains des vraix problèmes et en jetant la pierre à ceux qui semblent plus "coupables".
Il est facile de fustiger les manières du voisin quand l'on est certain que les siennes sont les meilleures.
Mais j'y pense, n'y a-t-il pas eu un homme qui a dit un jour "Que celui qui n'a jamais péché jette la première pierre"?
C'est en regardant certains débats le concernant (qui ne datent pas d'hier, désolée), notamment avec Eric Zemmour ou Caroline Fourest, que j'ai réalisé à quel point certaines personnes (en France et probablement ailleurs) ne peuvent simplement pas écouter ses arguments et le détruisent systématiquement, sous le prétexte de la démocratie, de la laïcité et de l'égalité entre homme et femme.
Personnellement, je ne suis absolument pas une spécialiste de l'Islam. Bien que je sois baptisée dans la foi chrétienne, je ne la pratique pas; je ne suis pas non plus musulmane mais je commence réellement à me fatiguer de la mauvaise foi ambiante qui fait que tout le monde puisse opiner sur ceci ou celà, à condition que ce soit politiquement correct (serait-ce une religion???) et à condition aussi que la personne ne soit pas musulmane, ou alors peut-être si musulmane mais alors modérée (mais qui décide de qui est un musulman modéré???). Pour moi, ce type d'intransigeance n'est rien d'autre qu'un dogmatisme déguisé de bonnes intentions, puisque celui qui décide de la prétendue modération est notre société, sacro-sainte (cela va sans dire).
Ce qui attire mon attention du personnage de Ramadan, c'est justement sa façon d'expliquer et de mettre en contexte les problèmes posés avec une chose dont nous manquons très souvent: l'amplitude d'esprit. Puissent ses détracteurs en avoir le dixième du sien et le dialogue s'enrichira. J'attends toujours.
Par ailleurs, Ramadan a une façon très universitaire de parler et de poser le problème et il possède une façon universelle de voir les choses. C'est ce qui dérange dans un monde d'esprit de clocher qui se croit cosmopolite mais qui tombe dans le piège du totalitarisme de la pensée occidentale. Je crois que Ramadan sait et applique parfaitement qu'"il n'y a rien de plus dangereux que les gens qui regardent les choses depuis un seul angle", idée génante dans une société à la pensée étroite.
Je m'explique: l'Occident a toujours et invariablement la certitude d'avoir raison en tout et les mauvais sont toujours et systématiquement les Musulmans. Afin de penser que nous sommes tolérants, nous tolérons donc les opinions de certains musulmans modérés (ceux qui ont des opinions proches des nôtres) mais c'est notre société qui décide de qui est modéré ou non, n'est-ce pas contradictoire? Le reste est censuré ou muselé... voilà pourquoi Ramadan s'est vu refuser l'entrée de plusieurs universités occidentales.
Dès lors, je me pose une question: pourquoi est-ce que cela nous dérange tant qu'une voix musulmane se fasse entendre? Pour quoi accordons-nous tant d'importance aux discours incohérents de Bin Laden et aux exagérations des Ayatollahs d'Iran alors que nous déformons ce que dit Ramadan ou l'accusons d'avoir voulu dire autre chose? Pour quoi Caroline Fourest voulait-elle absolument qu'il dise publiquement "Nous sommes au 21e siècle et il est évident que la lapidation des femmes adultères est terrible"? Pour quoi obliger quelqu'un à le dire de cette manière (LA manière) sans lui laisser une porte de sortie (mais rassurons-nous, Ramadam trouve parfaitement seul la grande porte, au grand damn de la demoiselle qui même avec une clé ne la trouverait pas)? Pour quoi rit-elle quand il explique que la lapidation concerne autant les hommes que les femmes adultères? Pour quoi décide-t-elle que Ramadan est responsable de cet état de fait? Pour quoi est-ce que ça choque autant qu'il dise que les femmes peuvent s'habiller comme elles veulent? Beaucoup de questions pour une réponse mutuelle: la mauvaise foi intellectuelle.
Dois-je moi, baptisée dans la foi chrétienne, me sentir responsable des infâmes croisades? Pouvons-nous accuser invariablement les fidèles catholiques du dogmatisme écclésiastique?
Les gens qu'incarne cette journaliste veulent une soumission totale aux idées occidentales (de laïcité, de démocratie, de féminisme) comme si celles-ci étaient des dogmes et cela Zemmour l'a très bien résumé en proclamant, très fier de sa trouvaille "On se soumet à la civilisation française". Parce que, bien entendu, ces gens ne peuvent concevoir autre chose que la notion de soumission... et se croient démocrates!
En imposant ces idées non pas comme de l'humanisme sinon comme des doctrines sine qua non, nous faisons le jeu des fanatiques de tous poils et entrons dans la spirale infernale. N'est-ce pas un Voltaire qui a dit "Je ne suis pas d'accord avec vous mais je me batterais pour que vous ayiez le droit de le dire"? Moi, ma chanson préférée serait plutôt Mourir pour des idées, justement mais on est loin du compte lorsqu'on voit le panorama intellectuel français du moment qui irait plutôt dans le sens du "Que vous ayiez ou non raison m'importe peu, je vous laisserais tuer pour que le politiquement correct gagne la bataille".
Je pense du reste que Ramadan est par trop intelligent pour ces pseudo-intellectuels. Je n'en ai pas encore vu un qui lui arrivait à la cheville, ni quant à l'esprit critique ni quant au discours. C'est ça qui doit les géner, profondément, d'être repris de volée par un musulman.
Quant à moi, je n'ai nul besoin d'être d'accord avec tout ce qu'il dit pour apprécier qu'il est un des rares esprits capables (à ma connaissance) d'aborder les problèmes sous différents angles. Je n'ai pas besoin non plus de considérer son avis sur l'homosexualité comme s'il fallait systématiquement son opinion pour me positionner pour ou contre ce fait (par exemple).
Ses idées, loin de me choquer, me ramènent à l'essence de ce que devrait être un universitaire: une personne dotée d'amplitude d'esprit. Dans un monde de cerveaux lavés et tristement formatés, c'est un luxe.
Peut-être lui dirais-je, le cas échéant, qu'il donne, d'une certaine façon, du miel aux pourceaux (et des pourceaux, ma foi, de très mauvais foi!) mais je le comprends car sa perpective pédagogique lui impose de parler pour essayer de modifier les mentalités, et non pour plaire, nécessairement. Ça devient un luxe également, à mon grand damn.
Revenons à nos moutons (c'est le cas de le dire): comment un pays comme la France qui est fière de son ouverture, de sa Liberté, de son Egalité, de sa Fraternité, peut-elle faire le procès de quelqu'un, simplement parce qu'il ne suit pas le dogme de la laïcité? Oui, parce que c'est devenu un dogme dans l'esprit de certains...
Que l'Occident se réveille, de grâce, et voie que ses fameuses idées fondamentales sont parfois des leurres fondamentalistes que les ignorants et les cyniques hissent bien haut juste pour éliminer la différence au nom du politiquement correct. C'est là que Ramadan dérange, profondément puisqu'il fomente l'esprit critique (notion de plus en plus absente) et relativise les piliers sur lesquels nous croyons avoir fondé nos "cultures".
L'Occident tend systématiquement à critiquer l'Islam (parfois à raison, d'ailleurs) mais sans tenter de voir ce qui réllement provoque un malaise dans leurs propres pays... en se lavant les mains des vraix problèmes et en jetant la pierre à ceux qui semblent plus "coupables".
Il est facile de fustiger les manières du voisin quand l'on est certain que les siennes sont les meilleures.
Mais j'y pense, n'y a-t-il pas eu un homme qui a dit un jour "Que celui qui n'a jamais péché jette la première pierre"?
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viernes, 31 de agosto de 2012
miércoles, 15 de agosto de 2012
Viva la vida.
“La vida no vale nada pero (...) nada vale la vida” Alain
Souchon.
La vida quizá tenga sentido
si escuchamos la partitura
que conecta el cielo y nuestra existencia,
con nuestra propia inspiración.
La vida, probablemente, tenga sentido
si admiramos la quintaesencia
de un cuadro
que nos cobija de la tempestad.
La vida, sin duda, tiene un sentido
si leemos un cuento
cuya esencia es la tristeza
y alivia nuestra culpa.
La vida ciertamente tiene sentido
si escribimos las ofensas
en lugar de rumiarlas
y olvidarse de perdonar.
La vida seguro que tiene sentido
si contemplamos respetuosamente
el sueño de la
infancia
y nuestra propia inocencia.
La vida tiene definitivamente sentido:
que vivan los bardos, pintores y contadores;
nos llegan al corazón,
nos aligeran la existencia.
Isabelle TOUSSAINT
Cuadro: Nadine Dozin
Cuadro: Nadine Dozin
Gracias.
Gracias al sol por quemarme
cuando sólo quiere calentarme.
Gracias a la luna llena por despertarme
cuando solo quiere transformarme.
Gracias a mis enemigos por hundirme
cuando solo quieren mejorarme.
Gracias a la vida por complicarse
cuando solo quiere enseñarme.
Gracias a la muerte que llegará
cuando solo quiere que saboree
lo que no tengo para toda la eternidad.
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Muda
Tu desespero es tu lucidez.
Tus obsesiones, tu espontaneidad.
Tus sueños, de hecho, son el reflejo
de tus huidas.
Perdóname, esta noche
prefiero no saber nada;
ser tanto sorda como ciega,
tan indiferente como pueda.
Mis sueños son un reflejo
de mis límites, ya ves.
Mi desespero es mi inmadurez;
mis obsesiones, mi mediocridad.
Si todas mis torpezas,
por desgracia, te hieren
no me queda más que vivir escondida
pues, en el fondo, me quisieras muda.
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Europa
Por tiburones y bufones gobernada,
por buitres asediada,
Europa se construye entre bribones:
que voten los borregos
y se callen los perezosos.
Que vivan medrosos e inconscientes:
Que la democracia se hunda,
Que triunfe la tiranía.
Hordas de ignorantes,
su orden es el síntoma
de un continente monocromo.
Diviértanse en sus mansiones,
los rebaños berrean
en el reino de los cobardes.
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lunes, 16 de julio de 2012
Invisible
Je voudrais être invisible,
Et dès lors inaccessible,
Une apparition bienveillante
Ou une présence charmante.
Je voudrais être invisible
Et non pas aussi risible
Mais passer inaperçue
Quand je marche dans la rue.
Je voudrais être invisible
Et ne jamais me disperser
Et ne jamais m'éterniser
Malgré moi rester lisible.
Je voudrais être invisible
Sans trait, ni caricature
Un air de rien, invincible,
Et pour toujours en rupture.
Un air de musique
Un parfum, une saveur,
Une brillante couleur
Une brise magique.
Je voudrais être une plume
Qui écrit ces mots dévoilés,
Les emporte sous la brume
Et ce vers un ciel étoilé.
Et dès lors inaccessible,
Une apparition bienveillante
Ou une présence charmante.
Je voudrais être invisible
Et non pas aussi risible
Mais passer inaperçue
Quand je marche dans la rue.
Je voudrais être invisible
Et ne jamais me disperser
Et ne jamais m'éterniser
Malgré moi rester lisible.
Je voudrais être invisible
Sans trait, ni caricature
Un air de rien, invincible,
Et pour toujours en rupture.
Un air de musique
Un parfum, une saveur,
Une brillante couleur
Une brise magique.
Je voudrais être une plume
Qui écrit ces mots dévoilés,
Les emporte sous la brume
Et ce vers un ciel étoilé.
domingo, 15 de julio de 2012
sábado, 7 de julio de 2012
Jamás
Jamás.
Jamás me moldearás,
Perdóname de antemano.
Jamás podré ser la dulce hada
Que te prepara un camino de rosas
Porque, la verdad, soy esteta:
No me gusta que se pise la belleza
De los pétalos de la vida.
Jamás me cambiarás,
Perdóname por favor
Por no hablar con voz tierna.
Es que, la verdad, soy justiciera:
No me gusta edulcorar la verdad
Con palabras falsas.
Jamás me mejorarás,
Perdóname ya
Pero tampoco dormirás
En mi lecho más tiempo
Que nuestros retozos.
Es que, la verdad, soy poetisa:
Mis sueños son mis musas
Y mi vigilia sagrada.
Jamás me dominarás,
Perdóname si puedes.
No puedo darte más
De lo que te doy con mi alma.
No puedo ser más mujer
O esposa
Porque, la verdad, soy una amazona:
No me gusta recibir lecciones
Para lanzar mi flecha.
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Ojalá
Ojalá.
Las fábulas de tu infancia
Te creíste
Y el amor de tus padres,
El respeto hacia la patria
Y vuestra historia de bravura.
Ahora menosprecias
Las fábulas de infancia
Ajenas
Por no ser las tuyas,
Por tener un olor, un sabor
Que no identificas.
Ojalá pudieras ver
Las mentiras de tu pasado
Y vuestra historia tergiversada
Sin juzgar a los demás.
Ojalá este mundo fuera
Un lugar donde supiéramos que
La patria cambia
La historia se reescribe
Y Dios tiene varias formas.
Ojalá supieras que lo único estable
Es la luna llena
Y que el mayor respeto por uno mismo
Es de aceptar el Dios de un corazón ajeno.
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miércoles, 4 de julio de 2012
Under the sky
Under the sky
Under a Spanish sky
You overhang the sea
All is despair and night,
Your world rolls like a tide.
And you try, you try
To belong to this side
But you just don’t fit.
Don’t fight,
It’s only your pride
That wants to be right.
Under a Scottish sky
You stand upon your cliff
Mourning is not your morning.
Let your monsters sleep
In the lake of their grieving
And you try and you try
To belong to this side
But you just don’t fit.
Don’t fight,
It’s only your pride
That wants to be right.
Under every sky
I wish you to find your place
I wish you to swim in your lake
Hope you paint your forest
Full of joy and willows,
Full of heather and peace
Where the oaks are solid
And you gaze into the clearing.
Wish the voices of your past
Help you to see the light.
Hope the sound of the pipes
Makes you feel the love in your life.
And you try and you try
To belong to this side
But you just don’t fit.
Don’t fight,
It’s only your pride
That wants to be right.
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lunes, 2 de julio de 2012
Précisions sur la burqa.
La
polémique de la burqa ayant fait et faisant encore rage parmi les Occidentaux, je
tiens à spécifier quelques points que je considère importants.
J’ignore
quoi penser de ces femmes grillagées d’Afghanistan (ou d’ailleurs) et je compatis
réellement à leurs douleurs.
Cela dit,
je voudrais aussi préciser qu’il est toujours préférable et sage de remonter à
l’origine d’une coutume avant de la critiquer tout à trac.
Ce vêtement
aurait été porté à l’origine en effet autant par les hommes que par les femmes
en raison des circonstances climatiques des pays concernés et n’a, en principe, rien à voir
avec l’Islam. J’espère au moins que même les Occidentaux gavés et (pourris)
gâtés que nous sommes pouvons comprendre qu’un habitant du désert ne peut se
balader en bikini tel un touriste en quête de couleur locale.
La raison
pour laquelle les femmes le porteraient spécifiquement s’expliquerait également
par le fait que, en cas d’attaque de caravanes, cela réduisait les rapts et
viols subis par celles-ci.
En outre et
pour ce que j’en sais, le porter en Afghanistan est aussi synonyme
d’appartenance à une classe sociale élevée.
J’ajoute
pour mémoire que cet usage est aujourd’hui très répandu depuis l‘arrivée des
Talibans. Ces extrémistes (qui ne bénéficient en aucun cas de ma sympathie)
interprètent le Coran à leur manière (nous, les Chrétiens, savons bien ce que
cela veut dire, nous le pratiquons depuis des siècles avec la Bible) et l’imposent de
façon plus ou moins générale, aidés en cela par les Occidentaux : leur
régime de terreur s’exerçant grâce aux
Etats-Unis.
Donc, je
résume et corrigez-moi si je me trompe: c’est une tenue non religieuse au départ, utilisée dans
un but pratique et qui dénote parfois un
certain niveau social qui a été
finalement convertie en une tenue
religieuse imposée par un groupe de fanatiques
promus et financés par l’Occident.
Cherchez l’erreur…
Je ne suis
pas une spécialiste de la culture arabe ou musulmane mais étant donné
l’ignorance qui entoure le débat, je prends plaisir à préciser ces notions et
je me demande sérieusement pour quoi si peu de gens (à ma connaissance) sont
capables de parler de ce sujet sans avoir une vue un tant soit peu plus ample.
Vous me
direz que la burqa est aujourd’hui inutile dans la plupart des régions où il
est encore utilisé. Je vous répondrai que vous avez sûrement raison. Chacun est
en fait libre d’apprécier ou non une tenue, un tatouage, un bijou ou un usage
et, là où le bat blesse, c’est lorsqu’on est obligé de porter quelque chose
qu’on n’aime pas.
Rentrez
donc les chiens, la chasse est finie ! Mais la burqa c’est bien plus que
ça… notamment parce que l’on associe à la soumission ignoble de la moitié de la
population par l’autre mais surtout parce que c’est une merveilleuse excuse
pour critiquer impunément les musulmans.
En effet,
critiquer les arabes est aujourd’hui (ô miracle!) considéré comme du racisme.
De même, mépriser l’Islam est taxé d’intolérance (j’en suis ravie). Il faut
donc bien que la mauvaise foi se dissimule quelque part où il y a de la place… le
chador étant trop petit, le turban pas assez imposant, dans la burka, par
exemple ?
domingo, 17 de junio de 2012
Sireneta
Sireneta,
sireneta,
canta, canta:
no miris la vora
ni envegis les intrigues
d’aquesta terra.
Sireneta,
sireneta,
canta, canta:
què més pots
desitjar?
Tens cavall i
estrella,
perles i dofins;
no donis aquests
tresors
a canvi d’or.
Sireneta,
sireneta,
canta, canta,
però no ho facis
mai
per tombar els
profans
a l’oceà de la
seva ignorància.
Canta sempre per
a elevar
l’esperit dels
prínceps
de les ones.
Sireneta,
sireneta,
canta, canta:
mai renunciïs a
la teva veu
només per a ser
una mitja-dona
que no pot dir paraules d’amor
i que ha d’amar en silenci
un cec ingrat.
Sireneta,
sireneta,
canta, canta:
el teu cant
és la connexió
directa amb el cel;
no el perdis
per un parell de
cames
que et faran
posar la disfressa
de la
conformitat.
Sireneta, sireneta,
canta, canta,
sola o
acompanyada,
no importa.
Si et quedes a la
roca,
que gaudeixis de
la vista,
de les gavines
i de la música
que surt
de la teva ànima.
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L' Homme pour l'homme (2 versions)
L’homme pour l’homme.
"Comme une étrange ressemblance
Même douleur, même peine" (Renaud, Rouge Sang)
Si l’homme était un loup pour l’homme,
Il affronterait
ses craintes
Ou fuirait avec
sagesse,
Sans traîtrise ni
bassesse
Sans cruauté, ni
faiblesse.
Si l’homme était
un ours pour ses semblables,
Il apprendrait la
retraite en secret
Sans donner son
miel aux pourceaux.
Il serait un épicurien
solitaire
Parmi le silence
et la grandeur.
Si l’homme était
un lion pour ses pairs
Il serait un roi
sans honneurs,
Ni pouvoir, ni
couleurs
Mais dont la
justice serait exemplaire
Et intacte la candeur.
Si l’homme était
un chat pour autrui
Il serait un
maître juste et silencieux,
Jamais traître à
son milieu
Et dont l’énergie
bénéfique
Ferait bouger les
statiques
Si l’homme était
un chien pour les siens,
Il les accepterait
tous
Mais serait
territorial et respectueux,
Pliant sans
jamais rompre,
Avec loyauté et
noblesse.
Hélas !
L’homme est bien
un homme pour l’homme :
La cruauté est
son apanage,
Spécialiste du
carnage.
L’argent modèle
une bête
Dont on ne voit
que le plumage.
Tgna, 2012.
L'homme pour l'homme, 1ère version.
Tgna, 2012.
L'homme pour l'homme, 1ère version.
Si l’homme était un loup pour l’homme
Il serait féroce sans cruauté,
Il respecterait les formes,
Il serait ferme par nécessité.
Si l’homme était un lion pour ses congénères,
Il saurait comment commander.
Il serait dur mais sincère
Face à la meute enragée.
Si l’homme était un ours pour autrui
Il garderait silence,
Jamais ne ferait allégeance,
Sa solitude serait un ami.
Si l’homme était un chien pour les siens
Il serait capable de pardonner
Et d’établir de durables liens
Une fois son territoire marqué.
Si la mante tue son amant,
Si l’araignée mange sa mère,
Le sadisme est absent
De ces actes mortifères.
L’homme est un homme pour ses semblables
Nulle comparaison n’est valable.
Seul l’humain a le pouvoir
De haïr
et d’anéantir l’espoir
Tgna, 2005.
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domingo, 27 de mayo de 2012
Legs
Legs.
À Léon
Ni or ni demeure,
Dans cette vie ne
possède..
Je ne te donnerai
jamais
Le palais que tu
mériterais
Je te lègue
seulement ces choses :
Mes mots tendres
Mon chéri pour
toujours,
Ma confiance et
mon amour
Et cet amour de la
vie
Qui toujours
s’éveille
Face à la beauté:
La tienne, celle de la plage,
La tienne, celle de la plage,
Celle de toutes
les langues,
D’une mélodie ou
du ciel.
Je te prie de
passer ce message
A l’aveuglette,
Passe-le à tous
et toujours,
Sans relâche et
sans cesse
A tes enfants,
amours
Amis et chiens,
Passe-le avec
enthousiasme
Avec l’envie
d’être toi-même
Et de te relever
Après chaque
défaite
Je te souhaite
d’être amoureux
De la vie et d’y
voir
Les mille sens,
Même s’ils se
cachent,
Même s’ils
s’échappent
Attrape-les et
illumine
Cette terre de
ton sourire.
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miércoles, 7 de marzo de 2012
Tel
Tel.
Tel un gladiateur
Dans l’amphithéâtre
En butte avec les menteurs,
A l’affût des mauvais coups,
A la merci de la clémence,
Tu luttes contre les mauvais acteurs
De ton film de terreur.
Tel Don Quichotte,
Toujours en quête,
Tu guerroies sur les routes,
Poursuivant l’étoile
Confondant moulins et géants,
L’écrit et le vécu,
L’héroïsme et les déroutes.
Tel Ulysse,
Tu veux jouir du joli
Chants des sirènes.
Du mât de ton existence,
Tu te délies secrètement
Pour t’abîmer dans l’océan.
De leur délire fallacieux.
Tel Sisyphe,
Encombré de ton rocher
De passé et d’éternité,
Tu espères naïvement
N’avoir pas à redescendre
Vers l’enfer et son fond,
Sans goûter le présent.
Puisses-tu, tel Neptune
Edifier un palais marin
Dans lequel tu accepteras
La tempête, puis recevras
La bonace et la fortune
Dans tous les cas
Avec humour, avec amour.
Isabelle Toussaint
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lunes, 27 de febrero de 2012
La vie est belle ou le legs de Janusz Korzcack
En regardant La Vie est Belle de Begnini, je ne peux m’empêcher de penser que cette oeuvre ne doit pas se comprendre comme une vision, bien qu’édulcorée, des camps de concentration, mais plutôt comme une question fondamentale: Faut-il dire la vérité aux enfants et les laisser voir, en l’occurrence, l’horreur de la vie ?
Dans le meilleur des cas, chaque parent répondra à cette question et laissera ou non regarder n’importe quel programme de télévision à sa progéniture.
Cependant, si ces parents doivent expliquer la guerre, les bombes, les tortures et les assassinats des membres de leur famille, comment s’y prendront-ils ?
Dans le film, Begnini (plutôt Vincenzo Cerami, l’auteur du roman qui l’a inspiré) choisit de présenter le malheur et la mort comme un jeu afin de préserver l’innocence de son fils.
De là, une problématique importante: jusqu’à quel point devons-nous, en tant que société ou famille, préserver l’innocence de nos enfants?
Nous savons d’une part tous les malheurs qui proviennent de la surprotection (malheureusement en vogue de nos jours) dont surgissent l’infantilisme et des individus inadaptés et éloignés de la réalité souffrant de problèmes communicationnels énormes. Nous savons aussi que beaucoup d’autres maux viennent du manque de soutient, de l’indifférence ou négligence des familles envers les émotions, peurs ou nécessités basiques des enfants.
Cela étant dit, j’ignore si Cerami s’est inspiré d’une anecdote réelle pour créer le père, Guido, mais la brillante idée de ce dernier me rappelle celle d’‘un écrivain et pédiatre Juif-Polonais, Janusz Korzcack (de son vrai nom Henry Goldszmitz): Ce pédagogue professait un respect total envers l’enfant et le devoir absolu de l’éloigner du mal. Pendant la seconde guerre mondiale, il s’occupait d’orphelins Juifs du ghetto lorsqu’on lui offrit à maintes reprises de fuir alors que ses protégés seraient conduits à Treblinka. Il refusa chaque fois ces propositions et, comme Guido du film, présenta le voyage en train comme une jolie excursion qu’ils allaient réaliser tous en chantant. Puisque la situation était désespérée, il valait mieux finir en beauté dut-il penser … La surprise des soldats nazis fut donc grande quand ils entendirent 200 enfants chanter en entrant dans ces tristes wagons.
Depuis que j’ai lu à propos de la vie de Korzcack, sa figure ne cesse de m’intriguer et me fasciner et si l’on a dit en son temps d’Emile Zola qu’il fut “Un moment de la conscience humaine” (et cela pour son rôle dans l’affaire Dreyfus), j’en déduis que ce médecin a dû être, donc, au minimum, « quelques heures de la conscience humaine », lui qui n’a pas cessé de répéter à des enfants condamnés que la vie était belle, puisque, selon ses propres paroles, « Le lien le plus fort que nous avons avec la vie s’exprime dans le sourire d’un enfant ».
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sábado, 25 de febrero de 2012
Sagesse
Ton enfance ta lumière
Laissant une saveur chagrine,
Un siège reste désert.
A toi de gambader, claudiquant
Sur la voie par toi fleurie
Sans languir de nostalgie,
Sans craindre le présent.
Triste et néanmoins forte,
La robe pourpre t'emporte
Au-delà des âmes mortes
Mais la lumière veille à ta porte.
Isabelle Toussaint
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Sagesse
Aujourd'hui, j'ai écrit un poème
« De la musique avant toute chose
Et pour cela, préfère l’impair » Verlaine
Aujourd’hui, j’ai écrit un poème
Alors, peu m’importe ta mauvaise foi
Je suis au-delà des problèmes
Même si je gîte, hélas, sous ton toit
Aujourd’hui, j’ai écrit une ode
Alors peu me chaut la tempête
Je planerai aux antipodes
Entre l’euphorie et les fêtes
Aujourd’hui, j’ai écrit une épître
Je serai chez les muses conviée
Tu peux bien, jeunot, faire le pitre
Âne, je t’aurai vite effacé
Aujourd’hui, j’ai écrit en vers
De jalousies j’ai eu ma dose
À bas ces malheureux revers :
De la musique avant toute chose !
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