domingo, 17 de junio de 2012

L' Homme pour l'homme (2 versions)


L’homme pour l’homme.

"Comme une étrange ressemblance
Même douleur, même peine" (
Renaud, Rouge Sang)

Si l’homme était un loup pour l’homme,
Il affronterait ses craintes
Ou fuirait avec sagesse,
Sans traîtrise ni bassesse
Sans cruauté, ni faiblesse.

Si l’homme était un ours pour ses semblables,
Il apprendrait la retraite en secret
Sans donner son miel aux pourceaux.
Il serait un épicurien solitaire
Parmi le silence et la grandeur.


Si l’homme était un lion pour ses pairs
Il serait un roi sans honneurs,
Ni pouvoir, ni couleurs
Mais dont la justice serait exemplaire
Et intacte la candeur.

Si l’homme était un chat pour autrui
Il serait un maître juste et silencieux,
Jamais traître à son milieu
Et dont l’énergie bénéfique
Ferait bouger les statiques

Si l’homme était un chien pour les siens,
Il les accepterait tous
Mais serait territorial et respectueux,
Pliant sans jamais rompre,
Avec loyauté et noblesse.


Hélas !
L’homme est bien un homme pour l’homme :
La cruauté est son apanage,
Spécialiste du carnage.
L’argent modèle une bête
Dont on ne voit que le plumage.

Tgna, 2012.

L'homme pour l'homme, 1ère version.




 Si l’homme était un loup pour l’homme
Il serait féroce sans cruauté,
Il respecterait les formes,
Il serait ferme par nécessité.

Si l’homme était un lion pour ses congénères,
Il saurait comment commander.
Il serait dur mais sincère
Face à la meute enragée.

Si l’homme était un ours pour autrui
Il garderait silence,
Jamais ne ferait allégeance,
Sa solitude serait un ami.

Si l’homme était un chien pour les siens
Il serait capable de pardonner
Et d’établir de durables liens
Une fois son territoire marqué.

Si la mante tue son amant,
Si l’araignée mange sa mère,
Le sadisme est absent
De ces actes mortifères.

L’homme est un homme pour ses semblables
Nulle comparaison n’est valable.
Seul l’humain a le pouvoir                      
De haïr et d’anéantir l’espoir 

Tgna, 2005.

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