Suite aux avalanches de commentaires désespérés à propos des élections des Etats-Unis, je voulais partager avec vous quelques réflexions.
Certaines personnes pensent que nous avons les dirigeants que nous méritons. J'avoue être plutôt d'accord avec cette affirmation.
Je crois que l'on peut expliquer l'essor ou la victoire des partis d'extrême droite dans maints pays par plusieurs facteurs.
J'insisterai cependant sur un seul qui me paraît intéressant à la lecture de Jung et son interprétation de l'ombre et de la lumière dans chacun de nous.
En effet, les peuples, tout comme les êtres humains pris individuellement, sont composés à la fois d'ombre et de lumière. Celui qui ne reconnait pas son ombre se laissera envahir par elle et sa lumière disparaitra, puisqu'on n'y accède qu'en traversant l'obscurité.
On pourrait dire, par exemple et en l'occurrence, que Barack Obama représente la partie de lumière du peuple américain. Non pas pour ce qu'il a fait (je me suis laissée dire qu'il avait fait bien peu) mais bien pour ce qu'il représente: il reflète la facette tolérante et civilisée qui pense qu'il est bon et possible qu'un noir accède à la présidence. Et cela pour se prouver à eux-mêmes qu'ils sont, au fond, des gens bien.
Qu'Obama n'ait réglé aucun problème majeur, qu'il n'ait pas fermé Guantanamo et qu'il ait manipulé le monde comme tous les présidents de son pays, peu importe. ce qui compte ici, c'est ce qu'il représente. Soit.
En revanche, Trump représente le Klan, le racisme, le manque de respect, la stupidité et l'arrogance. Cela ne signifie pas qu'il soit réellement comme ça (encore que...) mais c'est ce qu'il représente, le rôle qu'il joue (et il est parfait dans ce rôle, d'ailleurs!). Il est la part d'ombre du peuple américain, la facette qu'il n'accepte ni n'intègre et qui a fini par leur exploser en pleine face de façon brutale et grotesque (bien que prévisible). De là le "Ce qui ne vient pas à la conscience revient sous forme de destin" de Jung.
Donald Trump est la caricature de l'ombre tandis que son prédécesseur est celle de la lumière. Il semblerait que l'obscurité et l'inconscience collective aient donc gagné pour cette fois.
En disant ça, je me garde bien d'idéaliser Obama. Il peut m'être sympathique mais je ne suis pas dupe: les intérêts qui le meuvent sont aussi repoussants que ceux qui sont derrière Trump. Ils sont tous deux de vides marionettes dont les éminences grises (et noires, excusez le jeu de mot) tirent les ficelles à notre insu. Ils sont là pour briller et frimer avec leurs belles femmes et, au passage, signer quelques papiers. Il y en a cependant un qui fait meilleure impression, c'est tout.
Ce que je veux dire, c'est que la victoire de Trump ne me désespère pas encore. Elle ne me réjouit pas non plus, soit dit en passant. J'aurais préféré Clinton pour ce qu'elle représente (la femme), mais pas pour ce qu'elle est (une hypocrite). Entre Charybe et Scylla, Trump a au moins le mérite de la franchise.
Je ne suis pas encore désespérée disais-je...Pas encore non plus par le panorama européen, les de Wever, Le Pen, Rajoy et compagnie sont pourtant bel et bien là.
Ça ne me désespère pas pour deux raisons: la première, c'est que je n'ai besoin d'aucun noir ni d'aucune femme chef d'état pour penser qu'un noir ou une femme est capable de diriger un pays. Pour moi, cela ne fait aucune doute. Deuxièmement, parce que je crois que ces clowns grotesques de l'ombre sont là pour que nous nous rendions compte des déchets que nous avons à l'intérieur, en tant que peuples. Ils sont notre côté obscure et négatif que nous devons guérir.
De fait, les pays qui se laissent gouverner par cette racaille sont des peuples qui ont besoin d'affronter urgemment leur part d'ombre, leur côté intolérant, peureux, terrible au lieu de s'ébattre dans leurs rares moments de pseudo-progressisme en faveur, par exemple, des homosexuels, des femmes ou des réfugiés, ces nobles causes étant devenues politiquement correctes et parfois, hélas, vidées de leur essence.
S'il n'y a pas de guérison collective, nous continuerons à avoir des clowns groesques au pouvoir et nous les mériterons. Il y aura aussi des clowns insipides tels Charles Michel ou François Hollande, qui ne convainquent même pas leur mères parce qu'ils ne portent pas non plus de lumière, ils sont juste de pauvres lampes de poche de seconde main dont la batterie s'éteint. Voilà pourquoi l'obscurité gagne du terrain. Et ça peut être positif parce qu'il est possible alors que nous réalisions à quel point nous sommes éloignés de l'idéal d'humanisme, d'éthique et d'harmonie. Si nous ne nous rendons pas compte de cela, alors là où, je me désespérerai.
Si nous voulons de vraix représentants, nous devrons devenir de vraix êtres humains. Ils sont notre reflet (ô râge, ô désespoir!). Il est donc grand temps d'affronter et de surmonter cette ombre: ouvrir la porte du grenier collectif (de la colonisation, de l'interventionnisme, du capitalisme, des haines séculaires, j'en passe et des meilleures) . Il faut se regarder dans le miroir et cesser de brandir nos absurdes drapeaux afin de parier pour un monde moins horrible, en tout cas, plus conscient.
Isabelle Toussaint, 11/11/2016
sábado, 12 de noviembre de 2016
Luces y sombras de la política: la inconciencia colectiva
Tras el alud de comentarios desesperados sobre las elecciones de Estados Unidos, quería compartir unas reflexiones que me vinieron a la mente.
Algunos opinan que tenemos a los políticos que nos merecemos. Creo que tienen razón.
Me parece que se puede explicar la progresión o victoria de esos partidos de extrema derecha en muchos países por muchos factores.
Sin embargo, sólo resaltaré uno porque todos estos acontecimientos me recuerdan a lo que decía Jung de la sombra. Los pueblos, como los seres humanos tomados individualmente, estamos compuestos de una parte de sombra y una de luz. Si no miras tu sombra y no la reconoces, se apodera de ti y hace desaparecer la luz, a la cual sólo puedes acceder habiendo indagando en la oscuridad.
Ahora bien, diría, por ejemplo, que Barack Obama es la parte iluminada. No por lo que hizo o no (hizo más bien poco) sino por lo que representa: refleja la parte buena que queremos tener, nuestra faceta tolerante y civilizada que piensa que es bueno y posible que un negro llegue a presidente para demostrarnos a nosotros mismos que somo gente de bien. Que Obama no haya arreglado ningún problema fundamental, no haya cerrado Guantánamo y haya manipulado como los demás presidentes de su país no viene al caso. Lo que cuenta aquí es lo que representa. Nos movemos por los símbolos más que por las acciones cuando se trata de política. No me explayaré más en el tema.
En cambio, Trump representa el Klan, el racismo, la falta de respeto, la estupidez y arrogancia. No significa que él sea necesariamente así, (tal vez) pero es lo que representa (y lo hace perfecto, la verdad). Él es la parte de sombra que tiene el pueblo americano, la faceta que no acepta y por no aceptarla e integrarla, le explota a la cara de manera brutal y grotesca. "Lo que no se hace consciente se manifiesta en nuestras vidas como destino" dijo Jung. Pues, Trump es como una caricatura de lo que los americanos son en la sombra cuando Obama es la caricatura de lo que quisieran ser a la luz del día. Todo depende de que lo quieran... y parece que ha ganado el mundo de la oscuridad y de la inconsciencia colectiva.
Diciendo esto, no estoy idealizando a Obama, ni mucho menos. Por muy bien que me caiga, sé que los intereses detrás de él no son ni mucho menos mejores de los que mueven a Trump. Sé también que ambos son meras marionetas cuyas eminencias grises (o muy negras, perdón por el juego de palabra) desconocemos. Están allí para brillar y lucirse, firmar algún papelito y fardar con sus mujeres. La diferencia, es que uno cae mejor que el otro pero ambos son seres manipulados, títeres vacíos.
Lo que quiero decir, es que a mi aún no me desespera que haya ganado Trump. Tampoco me gusta. Hubiera preferido a Clinton por ser mujer, pero no por ser mejor persona. Es más hipócrita, eso sí. Trump tiene, por lo menos, el merito de la franqueza.
Digo que aún no me desespera... tampoco me desespera el panorama europeo, si Bart de Wever, Marine le Pen, Rajoy. No me desespera por dos razones: una es que no necesito a ningún negro ni ninguna mujer como jefe de estado para saber que una mujer o un negro es capaz de hacer de presidente. Para mí, no cabe duda. Y, segundo, porque creo que estos payasos grotescos de la sombra están allí para que nos demos cuenta de la basura que llevamos dentro como pueblo, nuestra parte oscura que hay que sanar. Los países que se dejan gobernar por semejante gentuza son pueblos que necesitan enfrentarse con su sombra, su lado más intolerante, miedoso y temible y no regocijarse en sus pocos momentos de seudo-progresismo a favor de los gays, de los refugiados o de las mujeres, esas causas nobles pero políticamente correctas que acaban vacías y sin sentido porque les quitamos la esencia.
Mientras no haya sanación colectiva, habrá payasos grotescos en el poder y nos los mereceremos. Habrá también payasos insípidos como Charles Michel o François Hollande que no convencen ni a sus propias madres porque no son luz, sino una especie de antorcha débil y de baratija cuya batería se apaga. Por eso, la noche acaba ganando. Y creo que puede ser bueno porque así, quizá, nos demos cuenta de lo mal que estamos, de lo alejados de la ética y de la armonía. Si no nos damos cuenta de esto, entonces, sí me desesperaré.
Si queremos verdaderos políticos, habrá que ser verdaderos seres humanos. Son nuestro reflejo, que queramos o no (¡y eso sí me desespera!). Habrá que afrontar y superar la oscuridad, abrir la puerta de nuestro desván colectivo (de la colonización, intervencionismo, capitalismo, odio secular etc.) y limpiarlo bien limpiado. Mirarnos al espejo y dejar de celebrar nuestras absurdas banderas para apostar por un mundo menos horrible, en todo caso, más consciente.
Isabelle Toussaint, 11/11/2016
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