Get up, stand up!En ce jour
de réflexion, quelques
réflexions personnelles.
Cette
version d’Arno, que je préfère mille fois à l’autre, pour faire passer ces
quelques mots :
L’autre
jour, un élève m’a demandé si j’aimais la politique. Je lui ai répondu ceci
« Je ne crois pas en ce système et je pense que nous devons trouver des moyens
de le détruire et d’en reconstruire un meilleur. Ça ne veut pas dire décapiter
qui que ce soit, ça veut s’organiser pour changer ce qu’il y a à changer »
Ça peut
sembler désabusé mais je ne crois pas en la politique telle que nous la
concevons. Je pense qu’il faut changer le paradigme, notre façon de penser et
de faire. Loin de moi l’envie de mépriser mes nombreux amis qui se lancent en
politique (je les trouve par ailleurs très courageux) mais je pense que le
système doit être balayé. Voilà pourquoi je ne suis pas en faveur des élections
non plus (je vous renvoie au très bon essai de David van Reybroeck, Contre les
élections).
Je suis
persuadée (à tort, peut-être), comme Renaud, que « Si les élections, ça
changeait vraiment la vie, il y a longtemps, mon colon, que voter, ça serait
interdit »). Non pas que je nie les progrès de notre (prétendue)
démocratie (Coluche disait « La dictature, c’est ferme ta gueule ; la
démocratie, c’est cause toujours) et la paix que cela nous a apporté en Europe.
Je ne suis pas aveugle. N’empêche… Je remarque que, au cours de l’histoire de l’humanité,
chaque fois que l’on nous a octroyé un droit (celui de voter, ceux des femmes,
l’éducation etc.), ça a été pour ne le retirer de l’autre main. Le droit
(l’obligation en Belgique) de voter est l’obligation ou le droit de se faire
entuber (il y a un autre mot qui me vient à l’esprit mais il est grossier) légalement.
Si au moins c’était Pierce Brosnan au gouvernement, je dois dire que je me
laisserai sans doute tenter, mais bon, vu le panorama, pas de quoi fouetter un
chat.
L’on vous
donne le droit de vous exprimer pour en faire du papier mouillé, on vous dit de
voter pour vous manipuler et vous confondre ; on dit aux femmes que nous
avons les mêmes droits et que nous pouvons travailler à l’extérieur, la belle
affaire : on travaille donc 4 x plus que les hommes pour un salaire
moindre et on en est fière, en plus. L’éducation obligatoire (mon cheval de
bataille pour ceux qui me connaissent) est devenue parfois, hélas, une belle
façon de faire des gens de la chair à canon sans esprit critique (bien que ce
soit, on ne se refait pas, le seul élément auquel je continue à croire). C’est Huxley
qui a le mieux décrit cet état de fait : « La dictature parfaite
serait une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison
sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s'évader. Un système
d'esclavage où, grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves
auraient l'amour de leur servitude”. Dois-je soupirer en pensant au Pan et
circensem romain ou à Georges
Orwell?
Mon élève, toujours “Oui, mais le système, s’il n’est pas parfait, est le meilleur que l’on ait eu”. Là, je dis “peut-être” mais ne nous contentons pas d’un moindre mal et puissions-nous aller vers le mieux.
Mon élève, toujours “Oui, mais le système, s’il n’est pas parfait, est le meilleur que l’on ait eu”. Là, je dis “peut-être” mais ne nous contentons pas d’un moindre mal et puissions-nous aller vers le mieux.
Les
exemples sont nombreux, je ne vous cacherais pas que je suis éreintée rien qu’à
y penser. Ça ne fait pas de moi quelqu’un d'amer (dieu m’en garde). Simplement,
je pense que l’organisation plus horizontale et les assemblées peuvent faire à
petite échelle un meilleur travail plutôt que la mégalomanie de nos états
derrière lesquels se cachent les multinationales.
Donc, c’est
dit : GET UP , STAND UP, DON’T GIVE UP THE FIGHT pour l’esprit
critique, la conscience et la lucidité.
« Sois
le changement que tu veux voir dans le monde » Mahatma Gandhi.