sábado, 25 de mayo de 2019

Get up, stand up!

Get up, stand up!En ce jour de réflexion, quelques réflexions personnelles.
Cette version d’Arno, que je préfère mille fois à l’autre, pour faire passer ces quelques mots :
L’autre jour, un élève m’a demandé si j’aimais la politique. Je lui ai répondu ceci « Je ne crois pas en ce système et je pense que nous devons trouver des moyens de le détruire et d’en reconstruire un meilleur. Ça ne veut pas dire décapiter qui que ce soit, ça veut s’organiser pour changer ce qu’il y a à changer »
Ça peut sembler désabusé mais je ne crois pas en la politique telle que nous la concevons. Je pense qu’il faut changer le paradigme, notre façon de penser et de faire. Loin de moi l’envie de mépriser mes nombreux amis qui se lancent en politique (je les trouve par ailleurs très courageux) mais je pense que le système doit être balayé. Voilà pourquoi je ne suis pas en faveur des élections non plus (je vous renvoie au très bon essai de David van Reybroeck, Contre les élections).
Je suis persuadée (à tort, peut-être), comme Renaud, que « Si les élections, ça changeait vraiment la vie, il y a longtemps, mon colon, que voter, ça serait interdit »). Non pas que je nie les progrès de notre (prétendue) démocratie (Coluche disait « La dictature, c’est ferme ta gueule ; la démocratie, c’est cause toujours) et la paix que cela nous a apporté en Europe. Je ne suis pas aveugle. N’empêche… Je remarque que, au cours de l’histoire de l’humanité, chaque fois que l’on nous a octroyé un droit (celui de voter, ceux des femmes, l’éducation etc.), ça a été pour ne le retirer de l’autre main. Le droit (l’obligation en Belgique) de voter est l’obligation ou le droit de se faire entuber (il y a un autre mot qui me vient à l’esprit mais il est grossier) légalement. Si au moins c’était Pierce Brosnan au gouvernement, je dois dire que je me laisserai sans doute tenter, mais bon, vu le panorama, pas de quoi fouetter un chat.
L’on vous donne le droit de vous exprimer pour en faire du papier mouillé, on vous dit de voter pour vous manipuler et vous confondre ; on dit aux femmes que nous avons les mêmes droits et que nous pouvons travailler à l’extérieur, la belle affaire : on travaille donc 4 x plus que les hommes pour un salaire moindre et on en est fière, en plus. L’éducation obligatoire (mon cheval de bataille pour ceux qui me connaissent) est devenue parfois, hélas, une belle façon de faire des gens de la chair à canon sans esprit critique (bien que ce soit, on ne se refait pas, le seul élément auquel je continue à croire). C’est Huxley qui a le mieux décrit cet état de fait : « La dictature parfaite serait une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s'évader. Un système d'esclavage où, grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l'amour de leur servitude”. Dois-je soupirer en pensant au Pan et circensem romain  ou à Georges Orwell? 
Mon élève, toujours “Oui, mais le système, s’il n’est pas parfait, est le meilleur que l’on ait eu”. Là, je dis “peut-être” mais ne nous contentons pas d’un moindre mal et puissions-nous aller vers le mieux.
Les exemples sont nombreux, je ne vous cacherais pas que je suis éreintée rien qu’à y penser. Ça ne fait pas de moi quelqu’un d'amer (dieu m’en garde). Simplement, je pense que l’organisation plus horizontale et les assemblées peuvent faire à petite échelle un meilleur travail plutôt que la mégalomanie de nos états derrière lesquels se cachent les multinationales.
Donc, c’est dit : GET UP , STAND UP, DON’T GIVE UP THE FIGHT pour l’esprit critique, la conscience et la lucidité.
« Sois le changement que tu veux voir dans le monde » Mahatma Gandhi.