Tous ces hommes à tuer
Tous ces chefs à trancher
C'est peine perdue.
Et toi, dans l'ombre, cachée,
Et moi, telle Jeanne d'Arc,
Brandissant ton arc.
Les uns furent des pseudos Vadors
Sous l'emprise du Dark
Et de la haine des femmes,
Cherchant une poupée muette.
Mon arc ne les a pas adoucis
C'est peine perdue.
D'autres, pervers déguisés
Dans l'empire de leurs sens,
Que tôt ou tard emporteront,
Et c'est justice, les Parques,
Mon arc ne les a pas rajeunis,
C'est peine perdue.
Quelques-uns prisonniers
Et à la merci de l'absinthe
Furent par moi piétinés
En toute injustice
Et ne voulurent effacer ma marque.
Mon arc ne les a pas pansés
C'est peine perdue.
Certains tentèrent vainement
De mener une barque
Qu'ils pensaient la leur
Emportés par les torrents d'illusions.
Mon arc ne les a pas sauvés,
C'est peine perdue.
Et toi, tapie,
Tu t'en laves les mains
Après avoir crié au loup,
Comme si j'étais une Jeanne d'Arc
Devant chasser ces peines perdues.
Plus d'hommes à libérer
Ni à massacrer
Plus de chefs à replacer
Ni à trancher net.
Quelques âmes en peine et
Juste le vide sans pardon,
La haine sans raison
Et la lune qui me susurre
Que mon arc ne peut rien changer,
Mieux vaut le rengainer,
C'est peine perdue.